Catégories : FANTASME
il y a 10 ans
C'est une institution judiciaire, créée au Moyen Âge par la papauté, afin de rechercher, juger et condamner les personnes coupables d'hérésie.
Dans l'Église primitive, la punition habituelle pour l'hérésie était l'excommunication. Avec l'institution du christianisme comme religion d'État par les empereurs romains au IVème siècle, les hérétiques furent considérés comme des ennemis de l'État, surtout aux périodes où l'ordre public était menacé.
Saint Augustin approuva avec réticence l'action de l'État contre les hérétiques, mais l'Église désapprouvait en général l'usage de la coercition et les punitions physiques. Origines Au cours du XIIème siècle, le jugement porté sur les hérétiques se modifia en réaction à la résurgence de l'hérésie sous forme organisée, en particulier de celle des albigeois, ou cathares, du sud de la France. La doctrine et les pratiques albigeoises furent perçues comme dangereuses pour le mariage et pour d'autres institutions, et après quelques efforts peu vigoureux de ses prédécesseurs, le pape Innocent III organisa une croisade contre eux. Il publia une procédure inquisitoriale contre les albigeois, exposée dans la bulle Vergentis in senium (1199), et envoya des prédicateurs dans la région d'Albi.
Mais ces efforts divers contre l'hérésie restaient peu coordonnés et sans grands effets. L'Inquisition proprement dite ne commença qu'en 1231, avec la constitution Excommunicamus du pape Grégoire IX. Par cette action, le pape enleva aux évêques la charge de veiller à l'orthodoxie des fidèles, plaça les inquisiteurs sous la juridiction spécifique de la papauté et institua des punitions sévères. Les inquisiteurs furent choisis presque exclusivement parmi les franciscains et surtout les dominicains, en raison de leur érudition en théologie et de leur réputation de manque d'ambition. En plaçant la poursuite des hérétiques sous la direction papale, Grégoire IX agissait au moins en partie par crainte de voir l'empereur Frédéric II s'engager lui-même dans cette voie et s'en servir dans des buts politiques. Réservée d'abord à l'Allemagne et à l'Aragon, la nouvelle institution fut en fait rapidement étendue à toute l'Église, même si elle n'eut qu'une influence très réduite dans un grand nombre de régions d'Europe. Chaque tribunal était constitué de deux inquisiteurs dotés d'un pouvoir identique, conféré directement par le pape, qui étaient aidés par des assistants, des notaires, la police et des conseillers.
Comme ils pouvaient excommunier même des princes, les inquisiteurs étaient des personnages très puissants. Malgré ces conditions, ils avaient la réputation d'être justes et cléments. Certains d'entre eux furent accusés cependant de cruauté et d'autres abus. Procédures Les inquisiteurs s'installaient pendant quelques semaines ou quelques mois dans une localité et ordonnaient que tous les coupables d'hérésie se présentent de leur gré. Les inquisiteurs pouvaient poursuivre eux-mêmes toute personne suspecte. Des punitions moins sévères étaient infligées à ceux qui se présentaient et confessaient leur hérésie qu'à ceux qui devaient être recherchés pour être jugés. Un délai d'environ un mois était accordé pour des aveux spontanés ; après cela, un procès s'engageait. Lorsque les inquisiteurs décidaient de juger une personne suspectée d'hérésie, le prêtre du suspect lui portait sa convocation.
La police inquisitoriale allait chercher les personnes qui refusaient d'obéir à une convocation ; le droit d'asile ne s'appliquait pas aux hérétiques. Les accusés recevaient un état des charges relevées contre eux. Pendant un certain temps, les noms des accusateurs n'étaient pas communiqués aux accusés, mais le pape Boniface VIII abrogea cette disposition. Les accusés devaient cependant répondre à ces accusations après avoir prêté serment, devenant ainsi leurs propres accusateurs. Deux témoignages étaient considérés en général comme une preuve de culpabilité. Les inquisiteurs étaient entourés en général d'une sorte de jury composé de laïcs et de membres du clergé pour les aider à prononcer des verdicts. Ils pouvaient emprisonner les suspects accusés d'avoir menti.
En 1252, le pape Innocent IV approuva officiellement l'utilisation de la torture pour obtenir les aveux des suspects. Cette procédure était jusqu'alors étrangère à la tradition du droit canon. Les peines et les condamnations de ceux qui étaient passés aux aveux ou avaient été jugés coupables étaient annoncées lors d'une cérémonie publique à la fin de toute procédure. C'était le sermo generalis ou autodafé. Les peines pouvaient consister en un pèlerinage, une flagellation publique, une amende ou le port de la croix. Ceux qui s'étaient rendus coupables de fausses accusations étaient marqués par deux bandes d'étoffe rouge cousues sur l'extérieur de leur vêtement.
Dans les cas graves, la peine pouvait être la confiscation des biens et l'emprisonnement à vie. Les inquisiteurs pouvaient demander l'exécution en remettant le coupable aux autorités civiles. Alors que l'Inquisition à ses débuts avait pour cible les albigeois et dans une moindre mesure les vaudois, elle étendit ensuite ses activités à d'autres groupes hétérodoxes comme les fraticelles, puis les sorcières et les devins. Mais après la défaite des albigeois en 1244, l'action de l'Inquisition ralentit fortement ses activités et elle resta dans l'ombre à la fin du XIVème siècle et au XVème siècle.
Cependant, vers la fin du Moyen Âge, des princes séculiers utilisèrent des moyens de répression semblables à ceux de l'Inquisition. Voir le dossier « photo » nommé : « Instruments de l'inquisition » pour avoir un éclairage visuel des pratiques de l’époque. L’inquisition aujourd’hui
Aujourd’hui, l’inquisition fait fantasmer, de nombreux accessoires de cette époque sont reproduits pour les jeux BDSM, pour n’en citer qu’un : le pilori.
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